Exposition LUMIÈRE

"There is a crack, a crack in everything, that's how the ligth gets in." Leornard Cohen (Anthem)

Projet photographique réalisé durant le confinement    

J’ai voulu trouver un sens à notre vie malgré la noirceur de l’époque.  C’est un hiver 2021 où nous sommes tous confinés, ajouté au couvre-feu qui nous empêche de sortir et d’admirer la nuit. Une longue saison qui s’impose sans avoir été invitée. 

Il a fallu une étincelle : Todd Hido.  Un photographe américain qui a présenté un de ses projet intitulé « House Hunting » (2001) dans son Amérique natale.  Une inspiration pour ce projet. 

Les rues vides nous ont donné l’impression que la vie s’était arrêtée.  Pourtant, chaque demeure était allumée. 

Durant la pandémie, la maison est devenue partie prenante de nos vies.  Alors qu’on la prenait pour acquise dans l’avant-Covid, voilà qu’elle est devenue membre à part entière de la famille.  Elle s’est transformée en bureau de travail, en cinéma, en restaurant, en lieu de création, mais surtout en refuge.  Celui qui peut nous protéger.  Nous avons donné vie à cet espace maintenant destiné à être foyer.  J’ai voulu capter ce foyer à hauteur d’homme.

La lumière, c’est le cœur qui bat dans chaque maison. 

Sortie dès la noirceur, j’ai passé 12 brèves soirées à sillonner les rues de Chambly.  Caméra à l’épaule, vissée sur le trépied, j’étais à la recherche de la lumière qui transperce l’obscurité.  Celle qui éclaire, celle qui réchauffe, celle qui donne espoir. 

Pandémie oblige, je suis toujours revenue à la maison avant 20 heures.  Non sans avoir fait la course à la dernière photo afin de respecter, moi aussi, le couvre-feu.  À la fois contrainte et stimulant : j’ai créé dans l’urgence.   

Enfin, tout naturellement, après 7 semaines de balades solitaires passionnantes, les sorties ont cessé au moment où le soleil s’est couché plus tard (dû au changement d’heure) et que les gens sont sortis de leur maison pour apprécier le nouveau couvre-feu de 21h30.   J’ai alors fermé mon appareil sans aucun regret.

Avec cette exposition de 27 photographies, je veux partager le plaisir que j’ai eu à sortir dans la pénombre pour attraper ces moments de lumière.  Tant qu’il y aura de la lumière, il y aura de la vie et tant qu’il y aura de la vie, il y aura de l’espoir.  Je veux répandre cet espoir malgré la noirceur de cette année. 

"On peut répandre la lumière de deux façons:
être la bougie, ou le miroir qui la reflète."
Edith Wharton

Prochaine exposition
DÉCEMBRE 2024

au Presse Café, Chambly